La Naissance des Mamans

La Naissance des Mamans

Pour chaque bébé qui nait, une maman nait aussi !

Je vous accompagne les premières années de votre enfant, pour mieux le comprendre, instaurer une relation de qualité et vivre ces années si importantes  avec sérénité et confiance en vous

Comment réagir aux critiques..

« Tu vas lui donner de mauvaises habitudes… »

Vous l’avez déjà entendue, cette petite phrase assassine ?

Et aussi : « crois-moi, tu vas en baver si tu commences comme ça ? » …qu’on vous a dite parce que vous gardiez votre bébé contre vous, que vous le preniez dès qu’il pleurait ? Ou simplement parce que vous lui donniez le sein à la demande, et non pas à heure fixe ?

Comment réagir aux critiques ou aux conseils de votre entourage ? Comment réagissez-vous ? Que ressentez-vous ?

Vos amies qui ont fait autrement et vous critiquent, laissez-les dire, osez penser que toutes les situations sont différentes.

Chacun fait son chemin en fonction de ce qu’il pense, ou de ce qu’il a vécu lui-même enfant, l’histoire aussi de son conjoint, sa situation actuelle, son état psychologique, ses connaissances.

Trop de mamans se critiquent elles-mêmes sans arrêt, et sont insatisfaites de leur relation avec le bébé ou l’enfant qu’elles ont tant souhaité !

Que se passe-t-il si vous vous adaptez aux critiques et les acceptez ?

Certaines racontent comme elles se sont senties mal quand elles ont cédé à leur entourage, par ex. pour laisser leur bébé pleurer ou punir un tout-petit, mais n’ont pas osé s’opposer à leur entourage « qui savait »…

La seule chose qu’on pourrait reprocher à certains parents, c’est çà, avoir accepté des façons de faire qui ne leur convenaient pas, sans oser imposer leur point de vue. Par timidité ? Par manque de confiance en soi, en son ressenti ?

Parfois seulement par impréparation, le fait de ne pas avoir vraiment réfléchi à ses propres valeurs, à quelle maman(ou papa) on voulait être.

Mais si vous lisez cet article, c’est que vous faites partie des parents qui pensent qu’ils peuvent apprendre, et améliorer leur façon d’être parent, bravo !

Beaucoup ne remettent pas en cause la façon de faire de leurs propres parents. Et certains au contraire, décidés à faire différemment, mais sans aide, se surprennent un jour à faire ce qu’ils rejettaient chez leurs parents !

Pourtant, comme le dit Einstein « la folie serait de penser qu’en faisant la même chose on obtiendra des résultats différents ».

Hors, comme vous savez, la société peut s’améliorer. La violence ne vient pas de nulle part, les cabinets de psychiatres sont pleins à craquer….ça donne à réfléchir !

Sur quoi portent les critiques de votre entourage ?

Il y a 5 sujets principaux sur lesquels vous risquez d’être critiquée :

  • votre réaction aux pleurs de votre bébé, votre façon de gérer son sommeil,
  • votre implication permanente et en priorité auprès de votre bébé (le maternage proximal),
  • l’allaitement (ou pas) et l’alimentation,
  • et enfin le comportement de votre tout-petit dès le plus jeune âge, qui devrait être poli et sage plus qu’un adulte !

1/Les pleurs

Ce n’est pas un hasard si depuis la nuit des temps, dans toutes les cultures, les bébés ont été portés, bercés, et ont dormi contre un adulte ! Et ce n’est pas un hasard si les mamans ne supportent pas les pleurs de leur bébé, elles sont physiquement programmées pour ça, pour répondre en permanence à leurs besoins. Leur cerveau après la naissance est inondé d’ocytocine, l’hormone de l’attachement, dans ce seul but !

Les recherches récentes sur le développement du cerveau ont prouvé que laisser un tout-petit bébé pleurer, sans au minimum l’accompagner par la parole, le laisser seul jusqu’à ce qu’il s’arrête d’épuisement, crée un stress qui a des conséquences sur son cerveau. Ça lui apprend aussi à ne plus exprimer ses besoins, ça l’empêche de créer la confiance en vous dont il a absolument besoin, ça abime la relation entre vous.

Mais ça ne veut pas dire qu’il ne doit pas pleurer du tout ; c’est inévitable ! C’est son seul moyen d’exprimer ce qui ne va pas, que ce soit inconfort, stress, fatigue ou sommeil etc..Attention de ne pas vous couper ou vous brûler pour lui répondre immédiatement, ne sortez pas de la douche précipitamment au risque de glisser !

Ça veut dire que son appel doit être entendu, qu’il doit avoir une réponse dans un délai court, au moins en paroles. Et surtout qu’il ne faut pas penser que tout va bien quand on l’a laissé pleurer et qu’il se calme seul d’épuisement ! « tu vois, il a fini par se calmer ! » Quelle tristesse de s’endormir en pleurant !

Plus votre bébé aura pris confiance dans votre réponse à ses besoins, plus il deviendra autonome et pourra s’éloigner peu à peu sans peur.

2/Le maternage proximal

Pour ce qui me semble le principal, la proximité avec votre bébé, ce qu’on appelle actuellement le « maternage rapproché ou proximal », si souvent encore objet de critiques, il est maintenant prouvé aussi que les bébés ont avant tout besoin de sécurité, tant physique (chaleur, alimentation, soins), que psychique (contact, paroles, proximité, repères, bienveillance) et de présence et de contacts permanents. C’est votre rôle de lui apporter ça, tenez bon devant les critiques !

3/L’allaitement et l’alimentation

Allaiter ou non est uniquement et complètement VOTRE choix.

Et ensuite, les cultures culinaires de toutes origines ont trouvé depuis des siècles des façons efficaces de nourrir les enfants en répondant à leurs besoins spécifiques. Seules les guerres et les famines les ont mis en danger sur ce plan. Si vous hésitez, demandez conseil uniquement à des experts. reconnus.

4/La politesse des le plus jeune âge !

Certains aimeraient que vos enfants soient parfaits dès 1 ou 2 ans, en méconnaissant totalement la façon dont le cerveau de l’enfant et ses capacités « morales » se développent ! Seule la peur de punitions inadaptées fait qu’un tout-petit enfant obéit . Ou, déjà, le besoin exagéré de plaire.

Pourquoi certains de os proches vous critiquent ?

Ces sujets sur lesquels vous pouvez être critiquée, tous les parents butent dessus à un moment ou à un autre. Ce sont aussi ceux qui varient le plus d’un enfant à l’autre, qui nécessitent le plus de tâtonnements.

Tous les parents s’y sont heurtés et tous ont une idée sur la question, selon leur propre histoire et selon le temps qu’ils ont mis, cahin-caha, à résoudre le problème.

Les désaccords dans le couple

Le seul point délicat peut être les désaccords avec le papa.

A vous alors de trouver vos arguments, de lui montrer que vous êtes plus à l’aise, plus détendue si vous faites comme ci ou comme ça, que les choses sont plus fluides avec votre bébé, qu’il est plus calme.

Beaucoup d’hommes n’ont pas ou peu de notions sur les bébés avant d’être papas.

Si c’est le cas chez vous, c’est l’occasion de lui offrir un livre, de lui conseiller un stage (je pense à « l’atelier des futurs papas » qui a des antennes partout en France).

N’hésitez pas à regarder ensemble des vidéos, à partager des articles qui vous inspirent.

Et si il vous voit heureuse, sereine, et sûre de vous, il vous suivra certainement.

Tenez bon au début. Avec votre nouveau-né, vos choix de maman me semblent prioritaires, allaitement ou non, cododo, maternage rapproché, etc..

Qu’est-ce que VOUS ressentez par rapport à tel ou tel sujet ? Apprenez à analyser votre ressenti, c’est fondamental, et, surtout les 2 ou 3 premiers mois, suivez votre instinct, faites-vous confiance.

N’oubliez pas que les bébés vont bien quand les mamans vont bien !

L’implication actuelle des papas dans la vie des bébés, c’est vraiment une évolution géniale et leine d’espoir.

Mais il y a encore des domaines réservés aux mamans. Ils peuvent être des papas présents et géniaux, mais ne doivent pas empêcher le rapport physique particulier entre maman et bébé, c’est la nature, et ce serait dommage que le papa en soit jaloux.

J’ai vu des jeunes mamans me dire qu’elles auraient aimé allaiter, mais qu’elles y avaient renoncé parce que le papa était frustré de ne pas donner le biberon !

Pour moi c’est vraiment dommage. C’est ne pas connaitre leur rôle si important de relais de tiers, de soutien auprès à la fois de la maman et du bébé.

Comment réagir aux critiques ?

L’important pour vous est d’être à l’aise avec vos décisions de vie, d’avoir réfléchi au style de parentage que vous souhaitez.

Avoir en tête ce que vous voulez éviter à tout prix, aux valeurs que vous voulez mettre en pratique. Ce que l’on appelle « être alignée ». Vous sentir en accord profond avec votre façon de faire.

Pour les avis des autres, à commencer par les grands-parents, essayez de ne pas vous sentir blessée. Ce qu’ils vous disent parle d’eux, de leur histoire. Ne prenez pas leurs réflexions comme des critiques, seulement comme des avis.

Trop de jeunes parents se retrouvent comme de tout-petits enfants devant leurs parents, avec l’impression d’être jugés incapables !

En fait, vos parents pensent avant tout à vous. Ils ont peur pour vous, ils sont passés par de vraies difficultés parfois. souvent sans aucune aide. Il y avait à leur époque beaucoup moins de livres, et bien sûr aucune vidéos, podcasts et blogs de conseils, ou doulas. Ils craignent que vous viviez ce qu’ils ont vécu,

Pire, ils savent comme les mauvaises nuits et la fatigue peuvent abimer le couple et la relation à l’enfant.

Alors comment faire ?

N’hésitez pas à prévoir des réponses d’avance, gardez le sourire et vos convictions devant les critiques.

Ne vous braquez pas, ne prenez pas tous les conseils pour des critiques, il y a parfois aussi de bonnes choses dans ce qui vous est dit.

Pour les gens vraiment jugeants, aux critiques négatives, voire humiliantes pour vous ou pour votre bébé, protégez-vous ! Essayez de les voir moins, si possible. Respectez leurs convictions, mais ne vous épuisez pas à les convaincre. Vos idées peuvent même les ébranler, les déstabiliser par rapport à ce qu’ils ont fait eux-mêmes. Trouvez des compromis si vous pouvez, avec vos proches au moins.

Et si vous n’êtes pas sûre de vous, pas satisfaite, que vous ne savez pas comment faire, faites-vous aider par des gens qui s’y connaissent, des personnes neutres affectivement. Elles ne vous jugeront pas et vous donneront des idées, des pistes,(et non pas des solutions toute-faites, il n’y en a pas ! )

Avec les bébés et les petits-enfants, tout est tâtonnements !

Ne faites pas comme ces générations qui depuis si longtemps ont pensé que s’occuper d’un bébé était inné, qu’il n’y avait rien à apprendre ! Lisez, renseignez-vous, regardez des vidéos, apprenez et faites vos choix !

Comment savoir si on fait bien ? Sur quels critères argumenter ?

De toutes façons, il n’y a que peu de critères de réussite, sauf la santé physique et mentale de votre enfant, et la qualité de votre relation, sa confiance en vous.

A quel moment peux-t-on juger qu’une éducation était « réussie » ?

-A 20 ans ? devant un adulte confiant, capable de décisions, de choix, et capable de vivre en respectant les autres ?

-A 40 ans ? quand, malgré les difficultés et les échecs, il sera capable de rebondir sans en vouloir à la terre entière ?

-A tout âge,devant la qualité de votre relation et ça, tout au long de la vie ?

-Ou à 2 ans parce qu’un enfant dit bonjour de façon automatique par peur de se faire gronder ?

Soyez modeste, vous ferez aussi des erreurs, et vous changerez au fil du temps ; les bébés sont des champions pour faire oublier les principes et idées qu’on avait avant !

A votre tour ne jugez pas trop sévèrement les autres, mais FAITES CE QUI VOUS REND HEUREUSE et vous semble en accord profond avec vous-mêmes.

En conclusion,

Qu’en pensez-vous ? Comment réagissez-vous devant les critiques ?

C’est ce que je fais (entre autres, dans mes accompagnements : vous aider à définir VOTRE façon de materner, d’être parent.

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2 commentaires

  1. Merci Martine pour cet article et ton regard sur les choses, toujours aussi intéressant!
    Moi je me rappelle combien ça a été compliqué avec ma mère et mes 2 aînés car elle voulait tout faire comme elle l’entendait et je n’avais pas la sensation qu’un dialogue était possible. J’ai accepté des choses qu’ensuite j’ai fermement refusé pour nos autres enfants. J’ai eu aussi avec la belle-famille à faire face à leurs habitudes : pour eux c’était normal que les petits bébés passent de bras en bras, que les enfants plus jeunes les prennent et que la grand-mère décide au tour de qui c’était. Je me suis là encore retrouvée totalement paralysée devant la situation, ayant trop peur de faire des vagues. Pour nos deux autres enfants, ça s’est trouvé qu’ils refusaient de quitter mes bras ou ceux de mon mari et que je les avais souvent en écharpe. Ce qui m’a valu des remarques (tu ne le portes pas trop? Là il est réveillé tu pourrais le sortir de l’écharpe?Et ton dos), des regards en coin et une fois une belle soeur m’a carrément arraché mon fils des bras. (et il a hurlé….) Alors que faire quand on est dans cette situation? Quand on sait que lorsqu’on sera devant ces gens on aura du mal voire on n’arrivera pas à dire non et que si on le fait ça va provoquer une histoire? Quand on sait aussi que les personnes en face pensent être dans leur bon droit et ne se demandent pas si les autres sont en accord avec leur façon de voir et de faire? Merci pour ton éclairage Martine!

    • Merci pour ton témoignage, Viviane, je pense que beaucoup de mamans se reconnaitront dans ton histoire ! Une des solutions (pas magique !) est deja de se préparer, et de décider ce qui est eventuellement acceptable , ou de ce qui n’est pas négociable ! Et d’en parler au bébé, puis de lui faire confiance…. peutetre qu’il peut supporter mieux qu’on pense certaines situations ? Et il’saura toujours hurler si il ne veut pas…

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