Parlons des papas pour une fois.
Ce n’est pas encore fréquent qu’on propose aux futurs papas de se préparer à l’arrivée de bébé, surtout la 1ère fois.
De plus en plus d’hommes heureusement prennent leur futur rôle de papa et de soutien à la maman très au sérieux, et cherchent des informations dans des ateliers ou sur le net. Mais c’est loin d’être le cas général.
Pourquoi préparer les papas à la naissance ? comment ? Où s’informer ?
C’est ce que je vais aborder dans cet article.
La plupart des jeunes papas ne s’attendent pas à ce qu’ils vont vivre, sur plusieurs plans :
- l’émotion intense devant ce petit bébé qu’on leur pose sur les bras
- Le sentiment très fort d’amour qu’ils ressentent souvent immédiatement, mais avec aussi le sentiment d’une responsabilité écrasante
- Les transformations du corps de la maman, moins glamour que le petit ventre bien rond des derniers mois
- les difficultés diverses autour du nourrissage, au sein ou au biberon,
- l’incompréhension des pleurs, l’inquiétude devant tout signe inexpliqué, crachouillis, selle verte ou autres
- La peur de lui faire du mal, de ne pas bien le tenir, parfois même de le toucher
- Et la fatigue intense, physique et mentale qui découle d’un tel chambardement, et qui dure et s’accentue
- Sans compter le désarroi devant une maman qui ne va pas bien, qui montre des signes de dépression du post-partum.
Beaucoup se sentent mal à l’aise, exclus par le féminin mystérieux autour de la naissance. au moment de l’accouchement.
Ceux qui ne sont pas préparés se sentent souvent maladroits, inutiles, et c’est un sentiment nouveau très désagréable, qui peut les amener à prendre de la distance, juste au moment où leur compagne a particulièrement besoin de leur soutien.
Certains ont du mal à trouver leur place, ne sont pas à l’aise pour s’occuper du bébé, peuvent vite se sentir exclus de la relation fusionnelle maman-bébé. Surtout s’ils sont critiqués, ou moqués. Et le découragement n’est pas loin.
Ces sentiments négatifs sont accentués, bien sûr, si ce n’est pas leur habitude de participer à la cuisine, au ménage, aux lessives, si même ils ne savent pas où sont les choses dans la maison, ni faire les courses.
Leur rôle pendant l’accouchement est fondamental pour le moral de la maman
Beaucoup n’imaginent pas ce que ça représente pour la maman qu’ils soient seulement là, même inactifs, même « empotés », mais en soutien.
Les femmes à ce moment de la naissance sont plus que jamais conscientes que le bébé a été fait à 2, et même si elles abordent avec un courage impressionnant l’accouchement, qui leur fait TOUJOURS peur, au moins la 1ère fois, elles ont absolument besoin de se sentir encouragées, félicitées, aimées.
Durant les premiers jours, les premières semaines après la naissance,
C’est là que la famille se crée, que le couple va soit se distendre, soit se renforcer .
Chacun va se découvrir lui-même sous une nouvelle facette, dans ce nouveau rôle : organisation, calme, efficacité, ou au contraire, pétages de plomb, manque de patience, fuite au-dehors,
Certains papas, aussi, se montreront très directifs, et autoritaires, très exigeants avec la maman. Ils réclameront de retrouver leur vie précédente beaucoup trop tôt, entre autres sur le plan sexuel, ou sur la tenue de la maison et l’heure des repas. Ils reprennent hélas un schéma machiste bien ancré.
D’autres se révèleront très angoissés, flippant au moindre crachouillis ou pleurs, papas-poule hyperprotecteurs et étouffants.
L’avenir du couple est mis à l’épreuve pendant les premiers mois de bébé.
C’est ce qu’on appelle le « baby-clash », même quand ce n’est ni violent, ni explosif.. D’après le Dr Bernard Geberowicz, co-auteur du livre « le Baby clash », 20 à 25% des couples se séparent dans les premiers mois après la naissance de bébé.
Outre le moment-même de l’accouchement, chacun va révéler un autre aspect de sa personnalité. Et surtout les schémas inconscients construits pendant sa petite enfance, l’attachement à des valeurs éducatives ou familiales qui ne sont pas ceux de l’autre.
C’est un moment de tous les dangers.
Beaucoup de femmes disent que leur prise de distance date de cette période.
Et aussi certains hommes, comme celui qui m’a dit un jour : « j’ai perdu ma femme le jour de la naissance de mon fils », en parlant du changement de sa compagne, qui, fusionnelle avec son fils, ne s’est plus jamais intéressée à lui .
Alors comment faire ?
Savoir qu’il y a des choses à apprendre, et se former, c’est la clé !
Comment préparer les papas à prendre toute leur place et s’épanouir dès le début dans leur rôle de papa ?
OSER en PARLER autour de vous, poser vos questions à d’autres papas, à votre médecin.
Se renseigner avant la naissance si possible, ou pendant le congé paternité, sans attendre.
1/ Les livres et les podcasts à regarder ou écouter ensemble pendant la grossesse. Je vous recommande la belle plume de « Papa Plume » sur Instagram et ses posts au moment de la naissance de son 2eme enfant.
2/ les ateliers pour papas, de plus en plus fréquents, souvent dans les maternités, pour apprendre sans le regard narquois de qui que ce soit, avec d’autres papas.
Les futurs ou jeunes papas pourront y comprendre le déroulement de l’accouchement et leur rôle, mais aussi à manipuler un bébé, et surtout à poser TOUTEs les questions qui les tracassent et qu’ils n’osent pas poser. dans leur entourage proche.
Je vous recommande « les ateliers des futurs papas « de Gilles Vaquier de Labaume, répartis un peu partout sur le territoire français, et ses livres.
Ou d’autres. Renseignez-vous dans les maternités, ou les centres de PMI (Protection maternelle et Infantile)
3/ les coachings individuels ou en couple, en présentiel ou en visio. Il en existe beaucoup.
Personnellement, je n’en fais pas la promotion, mais je reçois avec plaisir les couples de futurs parents, ou les papas seuls. Il suffit de m’envoyer un mail à « contact@lanaissancedesmamans.fr » et je vous donnerai tous les détails.
Je peux aussi organiser à la demande, des « cercles de papas », avant ou après la naissance, si vous êtes au moins 3 papas. Prendre contact àpar mail « contact@lanaissancedesmamans.fr »
En conclusion, il n’y a pas de solution magique,
car aucune femme n’est pareille, aucun accouchement n’est le même, aucun papa ne peut savoir d’avance comment il va réagir.
Mais s’il est bien préparé, ce sera forcément plus facile.
Savoir et accepter qu’on ne sait pas tout, connaître les écueils et se former, oser apprendre, sans fausse pudeur, c’est à mon avis la meilleure garantie que tout se passe au mieux.
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