Vous êtes enceinte de votre 1er bébé, et déjà votre mère vous « saoûle » de conseils, elle redevient surprotectrice, et veut tout organiser ?
Ou bien au contraire vous venez d’accoucher, et vous auriez bien aimé avoir de l’aide, mais votre maman travaille encore ? Ou bien vos parents jeunes retraités passent leur temps en voyages ?
Chaque cas est différent.
Les rapports avec vos parents sont uniques. Quand nous généralisons, c’est le plus souvent en négatif, hors ce n’est pas ce que vivent tous les jeunes parents.
Une pensée d’abord pour les jeunes mamans et papas qui n’ont plus leurs parents, déja décédés, et pour tous ceux qui ont leurs enfants tard et dont les parents n’ont plus une santé suffisante pour être vraiment présents, voire même représentent déjà une charge mentale supplémentaire.
Pour tous ceux-là, c’est souvent une grande frustration et tristesse que leur bébé ne puisse pas connaitre leurs grands-parents en forme, ni que ceux-ci puissent un peu les aider.
Pour ceux qui ont la chance d’avoir des parents en forme, cet article a pour objectif de vous donner quelques pistes pour que les rapports avec eux soient sereins et confiants, et que votre bébé et vos parents puissent connaitre cette relation magnifique que vivent ceux qui ont des grands-parents présents et attentifs.
Souvent, quand il y a eu des périodes de tension entre jeunes adultes et leurs parents, parfois pendant des années, c’est à l’occasion d’une naissance que les liens vont reprendre. Pour autant ils ne sont pas forcement apaisés, et chacun marche sur des oeufs…avec méfiance, jusqu’à un nouveau clash !
Parfois dès l’annonce de votre grossesse, vos parents vont critiquer votre âge, trop jeune ou trop agée, votre conjoint qui n’est pas fiable, votre logement trop petit ou en ville, ou le moment malvenu pour votre carrière ? Ça vous parle ?
Pourtant, même quand c’est maladroit, vous pourriez n’y voir que leur souci pour vous, pour votre santé, pour votre avenir, et surtout leur espoir que vous ne viviez pas les mêmes difficultés qu’ils ont eu à traverser, eux-mêmes, et qui leur ont gâché certaines périodes de vie.
Changer de regard…
Dans cet article, je voudrais vous donner quelques pistes générales pour que votre bébé ait la chance d’avoir une vraie relation avec ses grands-parents. Des grands-parents tout courts, avec leurs défauts et leurs qualités, avec surtout cet amour particulier, si intense et indéfectible souvent, qui donnera à votre enfant un ancrage dans son histoire familiale, une place dans la chaine des humains.
A l’heure actuelle où beaucoup de gens sont encore en forme entre 50 et 80 ans, je vois souvent autour de moi, dans tous les milieux sociaux, des grands-parents trés présents, très investis et très aidants.
Et pour eux, l’arrivée d’un petit-enfant fait » rebondir » la vie et les projets, réveille la créativité, le goût du jeu et du partage.
Les petits-enfants ramènent chacun à sa propre enfance, à celle de ses enfants, en mieux car sans la fatigue du quotidien de parent, ni le souci de l’éducation ! C’est d’ailleurs pour ça que beaucoup de jeunes parents ont l’impression que leurs parents sont de meilleurs grands-parents qu’ils n’ont été parents.
C’est une position plus facile que celle de parents, les enjeux ne sont pas du tout les mêmes, et c’est souvent ce côté gagnant-gagnant de cette relation speciale qui en fait la spécificité.
Alors pour vous qui allez devenir parents, comment voyez-vous les choses ?
Quelles sont vos craintes ?
Que vos parents soient trop envahissant ? Ou au contraire pas assez présents ? Qu’ils soient trop critiques ? Saurez-vous exprimer vos besoins ? Oserez-vous limiter parfois leurs envies, refuser leurs projets, critiquer leur façon de faire ?
Mais surtout saurez-vous affirmer vos choix éducatifs, soutenir votre conjoint qu’ils n’apprécient pas, refuser certaines idées ou attitudes envers vos enfants ? Bref vous poser en adultes, en parents responsables, tout en laissant votre enfant libre de les aimer malgré vos conflits d’adultes, malgré vos ressentiments envers eux ?
Vu par les jeunes parents, surtout juste sortis de l’adolescence (mais elle dure parfois jusqu’à 40 ans dans ce domaine ! la peur principale est d’être jugé incapable, d’être sans cesse critiqué. Elle révèle et réveille le manque de confiance en soi venu de l’enfance. En êtes-vous conscient ?
Je suis toujours étonnée de la réaction épidermique de certains jeunes parents aux questions que je leur pose, comme médecin ou comme proche, non pas pour critiquer leur façon de faire ou leurs choix, mais pour les comprendre et pouvoir adapter mon aide.. ! Pour certains, toute question est ressentie comme une critique !
Il est nécessaire d’y réfléchir, car souvent ce manque de confiance en soi est basé sur des souvenirs-fantasmés, sur des blessures d’enfant jamais dites, qui relèvent de vrais malentendus et continuent de gâcher les rapports.
Beaucoup de jeunes n’ont aucune idée de ce que leurs parents ont vécu, de ce qu’ils ont reçu ou non eux-mêmes. Ni des compétences de leurs parents, surtout avec les tout-petits, et se privent d’une transmission précieuse.
Il faut dire que tout le monde n’y met pas la forme. Je suis abonnée sur Instagram au compte « @garde_tes_conseils », d’Ophélie Bourgeois, vraiment révélateur de la violence de certains propos tenus en famille !
Dans trop de familles la communication ne se fait pas, tout est rancoeur, refus total, mépris même.
La difficulté vient d’un non-apprentissage à exprimer ses ressentis, ses besoins, par pudeur souvent, par méconnaissance de ses propres émotions aussi.
C’est peut-être le bon moment pour vous, jeunes ou futurs parents de vous faire accompagner, pour enfin vous sentir serein devant les critiques, pour comprendre vos émotions dans ces situations, ce qui se joue pour vous et pourquoi les difficultés avec vos parents persistent…
Le risque sinon est de répéter avec vos enfants précisément ce qui vous a fait souffrir de la part de vos parents.
C’est aussi l’occasion de les redécouvrir avec un nouveau regard sur ce qu’ils ont vécu eux-mêmes quand vous étiez enfants, de les faire parler de leurs difficultés, de leurs propres parents, de la façon dont ils étaient peut-être humiliés en famille, ou à l’école.
Je ne saurais trop vous inciter à vous adresser à des professionnels pour vous aider. Enfin actuellement beaucoup acceptent l’idée qu’être parents, ça s’apprend, et surtout que c’est un chemin de découverte de soi-même..
Devenir parents est l’occasion rêvée pour se faire accompagner à devenir la femme ou l’homme qu’on voudrait être.
Oser régler les vieux conflits, les vieilles blessures avec vos propres parents vous aidera à être réellement vous-mêmes en tant que parents, et à ne pas être seulement dans l’opposition à ce qu’ont fait vos parents.
Tous, enfants, jeunes parents et grands-parents ont tout à y gagner ! Je vous le souhaite de tout coeur !
J’accompagne moi-même de jeunes mamans surtout, (mais les papas sont les bienvenus aussi, et pourquoi pas les grands-parents ?) , sur ce chemin de parent, pour pouvoir sereinement faire vos choix éducatifs, transmettre vos propres valeurs., vous épanouir dans votre rôle de parent.
N’hésitez pas, prenez rendez-vous pour un appel découverte gratuit ! Nous y ferons le point sur votre situation et vos besoins et je vous proposerai un accompagnement personnalisé si vous le souhaitez.
A bientôt ,
Martine de Vigan