Quand on a un bébé, ou un enfant de moins de 3-4 ans, le mot vacances prend un tout autre sens qu’auparavant !
Pour vous, depuis toujours, le mot vacances, évoquait non seulement espace, soleil, mer ou montagne, mais surtout absence d’horaires fixes, grasse-mats et petits dej tardifs, sorties le soir tard, discussions sans fin avec les amis..
Et bien, ça, c’était avant! …Mais….Souriez ! Vous partez pour d’autres aventures ! Vous allez découvrir d’autres façons de vous ressourcer, d’autres petits et grands bonheurs. Et vous allez vous faire une sacrée provision de grands souvenirs ! Dites-vous que c’est l’affaire de seulement quelques années avant que votre bébé parte seul ou en tous cas sans vous !
Ce que je vous partage ici va peut-être vous choquer, mais c’est le fruit de nombreuses années d’observation, en famille ou avec des amis, sur les plages, à l’hotel ou en voyages plus lointains :
La réussite de vos vacances va en grande partie dépendre de votre état d’esprit !
Souvenez-vous que le fait de râler, de vous projeter dans des idées négatives, fait que votre cerveau produit du cortisol (hormone du stress) , ce qui crée un cercle vicieux négatif ! Forcez-vous à des pensées positives, apprenez à cultiver la gratitude de ce que vous avez, vous inverserez le cercle vicieux en positif…et tout sera plus facile et plus joyeux !
Voyez ces vacances comme une opportunité de découvrir d’autres choses que soirées entre amis, fête toute la nuit, ou sports extrêmes !
Où partir ?
Il y a une grosse différence si vous avez un bébé de moins de 1 an-18mois, ou un petit de 2 ans ou plus !
L’idéal est de penser à VOUS, au côté pratique des choses, à l’endroit et l’entourage qui vous permettra de vous sentir en sécurité et aidée.
Avec un tout petit bébé, surtout si vous êtes encore dans votre post-partum, dans le mois d’or ou même si votre bébé a moins de 3-4 mois, vous devez vous ménager et vous reposer autant que possible. L’idéal sera donc d’aller là où vous aurez le plus d’aide bienveillante, où vous pourrez vous faire cocooner. Ou au moins un endroit où la vie pratique sera facile.
Surtout si vous avez plusieurs enfants, vous aurez besoin de relais pour le(s) plus grand(s).
Le bord de mer :
Si pour vous, il est impensable de vous passer du bord de mer, n’y allez pas seule, car un tout-petit à la plage, c’est galère avant 18-20 mois !
Avant 18 mois au moins, la plage n’a aucun intérêt, c’est même très compliqué. C’est un milieu hostile pour les tout-petits ! Le sable, le vent, trop d’espace, trop de soleil et des crises pour mettre lunettes, crème solaire ou bouées ! et une poussette sur le sable, autant oublier ! Personnellement, je vous déconseille !
Si vous pouvez, laissez plutôt votre bébé à votre mère ou cousine, le temps de passer vous-mêmes 2h sympa de vrai ressourcement à la plage, seule, en couple, ou avec votre ainé, plutôt que de vous sentir frustrée sous prétexte de ne jamais le quitter des yeux et de ne pas pouvoir vous baigner
Vous pouvez aussi lire mon article à propos de la peur de l’eau : “mais, l’année dernière, il n’avait pas peur !”. Pour y accéder, cliquez sur ce lien https://lanaissancedesmamans.fr/lannee-derniere-il-navait-pas-peur/
Il vaut mieux une bassine pour barboter dans la maison, sur un balcon ou dans un jardin à l’ombre !
La campagne :
C’est souvent l’idéal avec des très petits. En pleine nature, dans un jardin au calme, vous vous reposerez au mieux. Vous n’aurez pas à affronter la foule, les embouteillages, les envies de pipi n’importe où, etc…
Pour les 1-5 ans, en pleine exploration, il y a tellement à découvrir ! les plantes, les animaux, jouer avec un bâton ou des cailloux, fabriquer une cabane avec vous, se rouler dans l’herbe, s’arroser au jet d’eau !
la montagne :
C’est aussi une bonne solution, il y fait frais la nuit et on y dort bien même en plein été, quand les autres sont dans la canicule.
Si vous êtes bons marcheurs, vous pourrez vous régaler en portant bébé en porte-bébé dorsal. Par contre, il est déconseillé de monter au-dessus de 1000m avec un bébé de moins d’un an, car il met plus de temps à s’adapter à l’air moins riche en oxygène. Sauf si vous pouvez y passer plusieurs semaines.
Avec qui partir ?
Réfléchissez bien avec qui vous partez, surtout si vous ne voulez pas vous fâcher avec votre meilleure amie ou vos cousins.
Si vous, vous avez un don pour vous occuper des petits, ou que vous ne supportez pas la façon de faire d’autres parents, ou si vous êtes un brin perfectionniste, les risques de clash ou au moins de rancoeurs sont maximum !
Vos frères et soeurs ont aussi des petits ?
Super, ça va être sympa de retrouver les cousins ! Sauf que… ça se réfléchit et ça se prépare ! Si votre belle-soeur a l’habitude de ne rien faire dans la maison… et que votre beau-frère est parfaitement décontracté pour laisser ses enfants à d’autres en partant de son côté, vous risquez de vous faire coincer à faire le bain ou le diner des siens en plus du vôtre !
Idem avec les grands-parents…si les rapports sont bons, osez demander l’aide dont vous avez besoin, ou ce qui vous soulagerait vraiment ! Papy va au jardin de bonne heure ? accepterait-il d’emmener son petit-fils avec lui pour que vous dormiez un peu plus tard ? Et même de lui donner son petit-déj ? Ou demandez à vos beaux-parents s’ils s’en occuperaient pendant que vous faites une sieste ! Ou alternez un jour sur 2 avec une autre maman si vous êtes entre amis.
Une de mes amies , avec 3 garçons dont 2 jumeaux, s’était entendu dire par sa propre mère : “moi personne ne m’a aidée…tu as voulu des enfants, tu assumes !” Ça n’a pas amélioré leurs rapports, ça va sans dire !
Faut-il à tout prix “prendre le bon air”, partir ?
Tout dépend où vous habitez !
Si vous vivez en ville, le besoin de nature est évidemment plus fort que si vous avez un jardin !
Sinon, certes, ça fait en général du bien de changer d’endroit, d’ambiance, parce que ça nous oblige à lâcher prise en fait ! Ou si votre appartement est particulièrement exposé à la chaleur ! Ou si vous êtes sûre de trouver de l’aide là oû vous allez, si vous êtes sûre que, cette année, tout le monde trouvera normal que vous vous mettiez les pieds sous la table !
Mais avec un tout-petit, les déplacements sont souvent compliqués, beaucoup de jeunes parents ont du mal à ne pas emporter une tonne de matériel, il faut choisir ses heures de trajet, eviter d’être coincé dans un embouteillage ou courir dans une gare pleine !.
Ensuite, si votre bébé ne dort pas encore des nuits complètes, il faudra ne pas réveiller les voisins de chambre, etc..
Franchement, vous êtes peut-être mieux chez vous pour cette année ? Vous pourrez peut-être prévoir 2-3 jours de vrai repos quand votre bébé sera plus grand, quand vous arrêterez l’allaitement ou avant de reprendre le travail .
C’est l’occasion de réfléchir à vos besoins réels !
C’est plutôt le changement d’horizon, le contact avec la nature, plus de silence et surtout se trouver dans des endroits beaux ou avec nos amis qui nous ressourcent. Ou pouvoir faire ce qu’on aime, marcher, faire du vélo, prendre le temps…
Vous pourrez le faire plus facilement dès que votre enfant aura 2 ans environ, qu’il marchera, et qu’il pourra exprimer ses besoins à lui.
Comment faire si on n’a pas vraiment le choix ?
Bien sûr, parfois, on n’a pas le choix d’où partir en vacances, pour des raisons financières surtout. Dans ce cas , et si les rapports familiaux ne sont pas faciles, peut-être vaut-il mieux limiter le temps passé chez les grands-parents, ou prévoir de grandes journées de balades pour n’être là que le soir..
Vous ne changerez pas les gens de votre entourage, ni leurs façons de faire, ni leurs frustrations ou attentes ! Peut-être pouvez-vous leur demander d’avance comment ils voient l’organisation ? Ce qui leur ferait vraiment plaisir ?
Il vaut toujours mieux anticiper les problèmes, et faire participer les autres aux décisions.
Les enfants s’y retrouvent très bien dans les différentes façons d’étre avec eux. Seule pose vraiment problème la mise en cause de vos valeurs, tels que la façon d’humilier l’enfant par exemple, ou de le punir.
Les choix peuvent être difficiles. Mais si vous acceptez d’aller chez d’autres (même chez vos parents), ou de partager une maison avec des amis, acceptez aussi leur façon de faire, ou restez le moins longtemps possible
Il se peut que vous vous reposiez mieux en restant chez vous !
Si vous ne pouvez pas partir en vacances, renseignez-vous !
Ca peut être plus confortable cette année pour vous de revenir dormir tous les soirs chez vous.
La plupart des villes offrent des possibilités méconnues :
Vous n’avez peut-être pas encore exploré parcs, placettes, ou petits jardins. Ni petits trajets en train ou en car qui vous emmènent à un endroit déjà dépaysant en peu de teps, pour une journée ou une après-midi.
Beaucoup de municipalités organisent des journées à la mer ou à la campagne pour très peu cher, avec une organisation spécialement pour les familles.
Autour de Paris, par ex, plusieurs forêts sont proches. Et aussi les bords de Marne, les espaces aménagés et grands parcs autour d’un lac etc…
Si vous n’avez pas encore organisé votre été, j’espère que cet article vous donnera des pistes de réflexion pour profiter de l’été et vous ressourcer., même avec un ou plusieurs tout-petits enfants.
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Martine de Vigan