Imaginez : vous débarquez, seul, dans un pays étranger très différent du vôtre ! Les gens sont souriants, gentils, mais vous ne parlez pas la langue, ils parlent vite sans ralentir, leur écriture vous est inconnue, tout est différent, vous avez perdu vos repères.
Vous galérez à chercher ce dont vous avez besoin, …
Je me revois dans un petit port en Italie, essayant d’expliquer à un épicier que je cherche des oeufs ! Et lui ne comprenant pas mes essais par gestes… quel fou-rire selon ce qu’il m’apportait !..
et là, tout-à-coup, vous rencontrez des personnes qui parlent votre langue, qui savent comment faire, qui vous apportent ce qu’il vous faut ; elles deviennent forcement votre repère, vous avez envie de pouvoir les rejoindre dès que vous avez une difficulté !
Pour les nouveaux-nés c’est exactement pareil ! A la naissance, ils voient flou, en gris et blanc, entendent des sons forts qu’ils ne connaissaient pas (les sons extérieurs dans l’utérus sont étouffés par le liquide amniotique et la paroi abdominale), des odeurs multiples qui les agressent, ils ont chaud, froid, faim, et découvrent ce que sont les “besoins” !
Mais pendant des mois ils n’ont qu’une seule façon d’appeler de l’aide et de dire “ça ne va pas” : pleurer ! et un seul endroit où ils se sentent en sécurité : contre vous, dans votre odeur, et, encore mieux, branché sur votre sein !
Une des difficultés pour les parents est de comprendre et d’accepter que plus ils seront à l’écoute permanente des besoins de leur bébé, plus celui-ci sera en confiance pour acquérir peu à peu son autonomie.
Le fait de laisser un bébé seul, ou de le laisser pleurer (dans le sens “il finira bien par s’arrêter”,) crée un stress qui endommage le cerveau immature du bébé, et lui enlève sa capacité d’être détendu, serein, confiant.
Donc moins on prête attention à ses besoins, à ses demandes (pleurs), plus il sera enclin à pleurer souvent, avant même que ses besoins soient impérieux, de peur de ne pas être entendu ! C’est une question de survie pour lui !
Et ils se nourrissent et se rassurent autant de la voix, des gestes, de la présence et du contact de leur maman surtout, ou des autres adultes proches, que de lait.
A la fois l’expérience des parents qui pratiquent le “maternage proximal”, et l’état des recherches les plus fiables sur le développement du cerveau des bébés humains vont dans ce sens.
Sur ces sujets, vous pouvez aussi lire l’article :”le portage psychologique” https://lanaissancedesbebes.fr/le-portage-psychologique,
et pour oser résister aux critiques de votre entourage sur ce sujet, l’article : “tu vas lui donner de mauvaises habitudes” https://lanaissancedesmamans.fr/savoir-reagir-aux-critiques
Je vous conseille aussi le livre de John Medina, chercheur américain en neurosciences, “Voyage au coeur du cerveau de bébé”, riche d’informations essentielles pour les parents qui veulent mieux comprendre les réactions de leur bébé.
Merci de partager les articles qui vous plaisent, de mettre un coeur ou un commentaire sous cet article : c’est ainsi que ce blog peut devenir plus “visible” ,plus facile à trouver sur le net, et donc aider plus de parents,
A bientôt,
Martine de Vigan